Les bibliothèques de la fondation Calvet Présentations des bibliothèques

C - Parmi des dizaines de milliers d’achats de livres et manuscrits faits par l’Établissement en deux siècles, on relève en particulier :

En 1819 : achat de la bibliothèque FLECHIER.

En 1823 : achat du voyage de Messieurs Humboldt et Bonpland, au prix de 7. 560 francs or, somme considérable pour l’époque. C’est un des plus beaux livres de voyages jamais publiés.

En 1850 : achat de la bibliothèque de Charles-Dominique CHAMBAUD, conservateur de la bibliothèque Calvet de 1841 à 1849, contenant une magnifique collection de manuscrits sur Avignon et l’ancien Comté Venaissin, un très grand nombre de livres, brochures et placards, concernant l’histoire d’Avignon, surtout durant la période révolutionnaire.

Cette bibliothèque est, après les collections Requien et Moutte, la plus importante du fonds vauclusien de la bibliothèque Calvet.

En 1854 : achat de 12 manuscrits de l’ancienne chartreuse de Villeneuve, dont
La CONSTITUTION DES CHARTREUX (XVme siècle),  la CHRONIQUE DU PSEUDO- TURPIN (XIIme siècle)

En 1870
: acquisition de la collection de portraits gravés de personnages historiques  formée par Joseph-Balthazar SILVESTRE (plus de 12 000 pièces pour la somme de 3 000 francs or).

En 1892 :
achat des estampes, des livres et des manuscrits du chanoine Joseph-Magne CORENSON (1807 – 1892).

En 1936 : achat des manuscrits d’Adrien MARCEL (1848 – 1929), dont un copieux dictionnaire des rues d’Avignon et des notices sur ses hôtels particuliers (cf. catalogue des manuscrits ms. 5586 à 5614, consultable également sur Internet, par l’intermédiaire du CCFr.).

On peut affirmer après dépouillement des registres et catalogues

1°. Que la quasi-totalité des manuscrits (non administratifs), entreposée actuellement à la livrée Ceccano provient soit de dons et legs faits à l’Etablissement public CALVET, soit d’acquisitions faites par l’établissement public

Les cachets Museum Calvet,  Musée Calvet d’Avignon ou Bibliothèque du Musée Calvet d’Avignon sur chaque document indiquent le propriétaire.

2°. Que les 60 000 imprimés du quinzième au dix-huitième siècle, y compris les 703 incunables, ont la même origine et portent pour la plupart les mêmes cachets.

3°. Que la plupart des imprimés des XIXe et XXe siècles appartiennent à l’institution  qui les  a acquis par donation, legs ou achat.

Il est à remarquer  que durant le XIXe siècle, l’Etat donna systématiquement, à l’Établissement public toutes les publications qu’encourageait le Gouvernement. En particulier, le Ministère de la Marine donna la plupart des grands livres de voyages, y compris les plus onéreux, comme ceux de Dumont d’Urville. Les cachets en témoignent.

On relève cependant qu’une très importante partie du fonds musical (2 880 documents), provenant de l’ancien théâtre d’Avignon,  appartient à la Ville d’Avignon et a fait l’objet d’un acte de dépôt au Musée Calvet en 1940.

Il est à noter pour terminer, que Léon Honoré Labande, ancien élève de l’Ecole des Chartes, dont il est sorti premier en 1890, septième conservateur de la Bibliothèque de 1890 à 1906, et Joseph Girard, archiviste paléographe, licencié en droit, qui lui avait succédé de 1906 à 1949, ont rédigé la majeure partie du catalogue des manuscrits (5 844 numéros), consultable sur le site de la Fondation. Ces deux éminents conservateurs y ont noté l’origine de propriété de chaque manuscrit.

En outre, Joseph Girard a publié en 1921 le premier volume du catalogue des ouvrages imprimés concernant Avignon et le Vaucluse, dans lequel il indique que ce fonds est non seulement le plus considérable de la Bibliothèque, mais encore qu’il a été « presque entièrement » constitué par des libéralités particulières. Dans ce catalogue, l’origine de chaque imprimé est indiquée.