Présentation des Bibliothèques

Depuis 1826, il n'y a plus de bibliothèque municipale à Avignon.

Les deux grands établissements de la ville, la Bibliothèque Calvet et la Bibliothèque du Musée Requien, appartiennent à la Fondation Calvet, créé par Esprit Calvet par testament du 10 janvier 1810, autorisé par Napoléon Ier par le décret du 9 avril 1811 et organisé par le Conseil d'Etat qui a dressé son règlement par délibération du 19 mars 1823.  (cf. DMC 1).

Ce règlement fut approuvé par le Ministre de l'Intérieur le 25 avril 1823.

A la demande du Conseil municipal qui venait de lui donner la Bibliothèque municipale et son cabinet d'histoire naturelle, la Fondation fut dénommée à partir de 1826 Muséum Calvet. (cf. séance du 8 avril 1826) .

Le Conseil d’État a confirmé le tout par une décision ayant l'autorité absolue sur la chose jugée en date du 19 mai 1893, concernant le statut du conservateur de la bibliothèque " considérant qu'il résulte des dispositions du testament du Sieur Calvet, dont les conditions ont été approuvées par le décret du 9 avril 1811, combinées avec la décision du Ministre de l’intérieur du 25 avril 1823, portant règlement du Musée Calvet, le Conseil d'Etat entendu , que cet établissement possède une existence indépendante et est soumis à des règles spéciales ; qu'il ne peut donc être assimilé à un Musée municipal dans le sens des dispositions du décret du 25 mars 1852 article 5 paragraphe II, et que les règles établies par ce texte ne sauraient lui être appliquées. ; "

Le tribunal administratif de Nîmes et la cour d'appel administrative de Lyon en date respectivement des 21 septembre 2010 et du 22 avril 2014 ont confirmés cette décision à propos de la propriété des œuvres entreposées actuellement à la livrée Ceccano.

En effet, 95 % des manuscrits et des livres imprimés qui aujourd’hui composent, en qualité et quantité, les fonds anciens et modernes entreposés à la livrée CECCANO, sont ceux de la bibliothèque du musée Calvet.


D'autre part ces ouvrages, en dehors de ceux d'Esprit Calvet lui-même, sont issus majoritairement de neufs grandes donations, sept grands legs et de nombreuses et importantes acquisitions :

A - Parmi les milliers de donations reçues en deux siècles par l’Établissement, on relève en particulier :


En 1820, la donation de l’ancienne bibliothèque municipale d’Avignon, constituée de 619  manuscrits et 25 832 imprimés, (dont la moitié concerne la théologie),

Cette bibliothèque fut donnée sans charge par la ville au Museum Calvet aux termes d’une délibération du Conseil Municipal le 25 juillet 1820, renouvelée le 12 mars 1826 ;

Cette donation fut approuvée par un arrêté du Ministre de l’Intérieur le 20 juillet 1826.


En 1839 : la donation dEsprit REQUIEN de sa bibliothèque historique du Midi de la France, la plus considérable de l’époque.

Cette donation comprend 3257 ouvrages, dont 100 recueils de pièces manuscrites ou imprimées sur l’histoire ou les événements d’Avignon, depuis le XVIe siècle jusqu’à 1839.

Ces 100 recueils de pièces représentent eux-mêmes 10 000 numéros du catalogue numérisé et 301 manuscrits (dont les statuts de la République d’Avignon en 1243), ainsi que la collection complète de tous les journaux publiés à Avignon et dans le département.

Cette donation fut acceptée par le Conseil d’Administration de l’Établissement le 5 janvier 1839.

Dans son testament du 21 janvier 1849  Esprit REQUIEN confirma la donation de sa bibliothèque historique et légua ensuite au Musée  CALVET ses albums de gravures, sa précieuse collection d’autographes (12.324 pièces), sa volumineuse correspondance (14.172 pièces) et l’autorisation de choisir, sans abus, dans sa bibliothèque particulière, les  ouvrages qui lui conviendront, s’ils n’ont pas fait l’objet de legs particuliers.


Requien décéda le 30 mai 1851, la commission  administrative du  Musée CALVET demanda  le 28 août 1852 au préfet l’autorisation d’accepter cette libéralité. Le Conseil municipal d’Avignon incita, le 28 janvier 1853, l’administration du Musée Calvet à accepter le legs de Requien et le 28 février 1853 la préfecture donna son autorisation à l’Etablissement.


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